Bio

Arnaud Rodriguez pratique la photographie quotidiennement ; elle fixe ce qui l’entoure. Ce témoignage visuel s’accumule depuis 2002 dans un journal en ligne, exercice d’écriture dont les images assurent comme la part manquante. Avec la distance et le temps, les images collectées chaque jour se rejoignent et composent des séries laissant apparaître de nouveaux enjeux nourris par cette mémoire personnelle. Ce regard singulier sur le quotidien est à l’origine de l’invitation de la Fabien Danesi pour l’exposition Les Heures latentes à la galerie Vivoequidem (2013 ; Paris).

Découvrant le Japon en 2011 puis y résidant de 2014 à 2017, ce pays a constitué un terrain d’exploration photographique riche, son regard s’attachant particulièrement aux passants puis aux images nocturnes, à l’urbanisme et aux pratiques sociales. Ce pays est au cœur des expositions Contrepoints japonais réalisée avec l’aide de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques (Nogent-sur-Marne ; 2013), Hikari – regards croisés sur le Japon, en duo avec Ferrante Ferranti au musée d’Aquitaine (Bordeaux ; 2015)  et Every day, réalisée dans le cadre de KG+, satellite du festival Kyotographie (Kyoto ; 2017). Toujours porté par une pratique quotidienne, la maison où il vivait à Kyoto a donné naissance sur Instagram à la série #home, dont une quinzaine d’images ont été montrées au Mori Art Museum (Tokyo ; 2018) lors d’une collaboration avec le cinéaste Christian Merlhiot.

Depuis 2017, d’autres territoires ont nourri son regard : l’île de Lamu au Kenya, la ville d’Arica au Chili, ou encore Bordeaux où il vit dorénavant. Il continue d’explorer de multiples directions en photographie mais également en dehors de cette pratique avec notamment l’écriture d’un texte pour le projet Faire l’amour du chorégraphe Olivier Gabrys (2019) ou la participation au projet collectif Le film des instants de l’écrivain Franck Smith (2020). Le 1er octobre 2021, il a rejoint le projet « Journal intime collectif » de Mathieu Simonet.