L’Autre, aimé ou inconnu, a longtemps été absent ou distant dans ma photographie. Il y a quelques années, j’ai décidé de m’en approcher, de le regarder fixement, d’affronter les regards, les visages, les corps, aimés ou inconnus.
Ce changement de regard est allé de pair avec une évolution de mon journal qui, depuis 2017, parle plus de moi, de mes émotions et de mes rencontres amoureuses, joyeuses ou malheureuses. Ainsi est né « Présence de l’amour à l’intérieur« , en 2019.
Moi qui montre, par l’image et l’écrit, mon quotidien depuis 20 ans, je cherche ainsi, aujourd’hui, comment en dévoiler le plus intime sans en dire trop. Cet intime est un pluriel : c’est le corps des autres, mais c’est aussi moi-même, ma solitude, et le corps que j’habite, vieillissant petit à petit.
Ce tâtonnement photographique est passé, vers 2020, par l’envie de ne pas toujours signer sous mon nom. Je suis donc un autre, ici ou là, avec un autre nom et un prénom commençant par Z. Et je tâtonne encore.