Présence
Parution aux éditions Labyrinthe[s le 15 mai 2024
Voir sur le site de l’éditeur :
https://labyrinthes.net/ouvrage/presence/
En commande dans toutes les librairies et sur :
https://labyrinthes.sumupstore.com/article/arnaud-rodriguez-presence
Il sera disponible dans les librairies La Machine à Lire et Mollat à Bordeaux… et peut-être ailleurs.
Rencontre le 4 juillet 2024 à 18h30 à la Machine à Lire.
4ème de couverture
Tu me dis que tu as aimé ce que j’ai écrit. Tu me dis que tu as aimé ce que j’ai écrit à la suite de ce que l’on s’était dit. Comme une spirale : les mots sur les mots à propos des mots et ainsi de suite. Comme une danse : ça pourrait ne jamais finir. Ou l’amour. Oui, tu me dis que tu as aimé ce que j’ai écrit. Et puisque depuis peu je te sais lecteur de mon journal, comment puis-je alors écrire ? Certes, c’est toujours en sachant qu’il y a quelqu’un, à l’autre bout, ou bien qu’il peut y avoir quelqu’un… C’est un jeu, un frisson parfois, une contrainte sans doute. Qu’écrire chaque jour ? Que choisir dans tout ce que j’ai envie de crier, puisqu’être lu partout, n’est-ce pas un peu crier ? Que choisir de nous que tu ne saches déjà et que j’aimerais retranscrire ? Et comment dire ce que l’on ne s’est pas encore dit, ce que l’on ne se dira peut-être pas, et que je pourrais exprimer ici et pas ailleurs, dans l’instant conjoint de mon écriture et de ta présence, alors que tu n’es pas là ? Par exemple, je risque d’écrire que tu me manques. Mais n’es-tu pas là ? Présence, ce pourrait être ton nom, Présence.
ISBN : 978-2-492895-13-5
Journal (Depuis 2001)
www.arnaud-rodriguez.net/journal/
Performance littéraire : Dire le Japon
Réalisée pour la première fois en mars 2022 à l’occasion de « Le Temps d’un souffle »
Ce lieu de l’absence de nous (En cours)
Cet ouvrage interroge, à travers souvenirs et photographies, mon rapport à mon grand-père paternel que je n’ai pas connu. Un séjour au Chili, pour écrire l’une des parties du livre, a donné naissance à une série photographique éponyme.
Faire l’amour (2018)
Texte écrit pour une performance du chorégraphe Olivier Gabrys
Ne rien voir, ne rien montrer (2013)
Texte paru dans le recueil « Les Lucioles », aux éditions « Des aides sur un tracteur ». Livre au bénéfice de l’association « Le Refuge » (mai 2014)
Bons baisers d’Istanbul (2013)
Nouvelle écrite dans le cadre du Master 1 du Celsa (Sorbonne Université)
Extrait :
La concierge est encore là. Elle n’ouvre jamais vraiment la porte, on se demande ce qu’il y a derrière le petit rideau de dentelle un peu poussiéreux, derrière le plus gros de velours rouge qui en hiver freine les courants d’air. Elle se glisse de biais et les curieux ou les chanceux aperçoivent ce qu’ils peuvent, ce qu’elle laisse échapper de mystère, le temps d’un courant d’air. Je suis du genre curieux mais je ne suis jamais très bien placé pour voir. J’imagine un buffet en formica qu’elle aurait rêvé en acajou. Il s’y cache des breloques oubliées et des objets précieux, de l’argenterie noircie et sa boîte métallique aux teintes roses éternelles, remplie de confiseries qu’elle offre vers 17h20 aux enfants du deuxième. Au fond de la pièce, derrière des plantes et un téléviseur, il y a forcément cette carte dont elle m’a parlé un jour, comme ça, une improbable carte de géographie, gardée de sa mère, institutrice qu’elle évoque en novembre ou en mai pour les anniversaires : naissance, mariage, mort. D’autres auraient enroulé dans un placard les territoires multicolores qu’elle a préféré punaiser. Elle y rêve des paysages lointains, les pyramides, Madrid, Buenos Aires et même Hiroshima dont elle ne soupçonne même pas la moiteur des soirs d’août. Les cartes postales que je lui envoie ne sont pas loin, elle me dit qu’elle les garde, qu’elle aurait aimé voir Beyrouth du temps de… du temps d’avant. D’avant quoi, je ne sais pas, ses paroles restent toujours suspendues. J’imagine un amour de jeunesse, des projets de mariage enfouis sous les années et sa pudeur, tandis qu’elle fourre ses mains dans les poches de sa blouse sombre où traînent un trousseau de clés et un mouchoir à peine froissé d’eau de Cologne.
Contrepoints (2012)
Textes intégrés à l’exposition Contrepoints Japonais.
Et si demain (2011)
Texte écrit pour l’exposition Et si demain
Et si demain vous passiez là, de l’autre côté de la vitre ; votre geste fragile, votre absence m’emporteraient. Je chercherais alors votre délicatesse chez celle qui traverse et votre élégance chez celle qui s’éloigne. J’imaginerais votre parfum sur celle qui s’approche et vos soupirs chez celle qui attend. Hélas, petit à petit, je concèderais que le hasard ne suffit pas. Alors derrière cette vitre je vous attendrais, rêvant que ce chemin fût une de vos habitudes.