“C’est à Rome, c’est ça ?”
Oui c’est à Rome, c’est même le titre de l’exposition que vous êtes en train de visiter… Oui, je suis de retour devant les photos de W. Klein à la MEP, je m’en imprègne, je les ausculte, je les décrypte un peu plus, m’arrêtant sur les textes qui les accompagnent. Un autre regard aussi sur la photographie albanaise, sur ces visages hors du commun, sur ces gris et cette vieille femme devant sa porte, un parapluie en guise de canne. Sur la carte achetée, je découvre, je vois enfin autour de son cou un boa en fourrure, noir sur les vêtements sombres, et je me demande encore quelles pensées se cachent derrière ce visage perdu.
Le hasard d’un restaurant au nom ensoleillé de Salento plus tard, nous voici au Bal, Le Bal, autre lieu de photographies, l’exposition en cours se nomme “Topographies de la guerre”, et que voilà de beaux travaux encore ici, surtout ceux de Jananne Al-Ani, Walid Raad ou Till Roeskens. Ce dernier, en quatre films de quelques minutes chacun, expose la notion de territoire au camp d’Aïda à Bethléem. Fort.
Les courants d’air d’un café de la place Clichy plus tard, nous voici à l’église. J’ai entraîné JLM chez Bizet, l’orchestre remplit le lieu de culte d’une foule, chanteurs et spectateurs, repartant en chantonnant que le toréador doit prendre garde.
Quelques cacahuètes enrobées de chocolat plus tard, nous ne sommes toujours pas seuls, mais c’est un écran qui nous fait face pour le film Shame. La nouvelle coqueluche du cinéma plus ou moins d’auteur se dévoile (et à vapeur), mais on aurait préféré voir moins, ressentir plus, et ne pas subir la version la plus chiante de New York, New York jamais entendue ou les cris sous la pluie.