Samedi 25 janvier 2025

Les trois spectacles de Trente Trente sont derrière moi, derrière nous, je discute avec Benjamin, Clément, Nicolas, il y a aussi ce garçon vu l’an dernier pour la même occasion, j’ai oublié son prénom, et puis un autre, j’ai oublié son prénom aussi, avant le spectacle on s’était souri, par politesse et un peu par séduction peut-être, Benjamin nous avait présentés : « Vous ne vous connaissez pas ? » Au moment où j’écris ces lignes, on ne se connait pas plus, deux sourires et puis voilà, deux phrases et ça retombe, de toute façon toi tu es là, pas ce soir, pas avec moi ce samedi soir mais là, d’ailleurs je dis que tu existes. On échange quelques phrases avec les autres sur les spectacles, surtout celui de Benjamin Kahn, une claque puissante comme j’aime en recevoir, on  devise sur la suite de la soirée, ce qu’on pourrait faire, mes amis rentrent chez eux, mais où sortir à Bordeaux à présent ? Il n’y a plus cet endroit où j’aimais aller, peut-être que je n’ai plus le même âge. Et toi, dors-tu ?

::: Benjamin Kahn ; Bless the Sound that Saved a Witch like me – © Bas Czerwinski ; Sandy Korzekwa

Jeudi 3 octobre 2024

Johann Le Guillerm ; Le Pas Grand Chose

Cher Nicolas,

J’ai pensé à toi ce soir, et tant ri. Tant ri ! Aux larmes ! Il y avait ce spectacle, Le Pas Grand Chose, fausse conférence scientifique qui m’a rappelé Le Tas, de Pierre Meunier, où nous étions allés ensemble. 2008. Ou bien était-ce Au milieu du désordre ? Les traces du web me font douter.

Rire est assez rare ces temps-ci, mais il y a parfois des hilarités inattendues, souvent c’est au travail que cela arrive. Au travail c’est un peu le grand écart des émotions, beaucoup de stress et malgré tout une joie qui nous réunit avec les collègues avec qui je partage le même bureau. Un bureau sans fenêtre, il y aurait de quoi dire sur le sentiment d’étouffement que cela peut produire. Alors notre humour n’hésite pas à être très potache ; il suffit d’un truc oblong qui pendouille d’un fauteuil.

J’espère que toi aussi tu ris aux éclats.

Jeudi 7 mars 2024

Il y a déjà un peu de monde devant la halle des Chartrons. Dans la file d’attente, je vois G. Je m’approche… Salut ! G est un collègue, parfois on se croise au resto U, rarement on y déjeune ensemble mais c’est arrivé deux ou trois fois récemment. Nous retrouver là nous déplace dans une sphère plus personnelle, plus intime. « Et donc tu viens voir un spectacle de Lou Trotignon toi ?« , il me demande. Alors, brièvement, je lui parle de toi.

Samedi 20 janvier 2024

::: Arnaud Poujol ; Je dis elle. // Festival Trente Trente // Crédit photo : Clémence Ravion