Romy Schneider pleure assise sur l’homme en sang. Par-dessus ce qu’elle n’arrive pas à dire on n’entend que les cris qu’une réalisatrice pousse. Un homme la regarde, la photographie. Elle lui parle. La scène est fascinante, les hurlements de la réalisatrice sont incroyables de cruauté, l’homme est beau, l’actrice pleure et elle l’aimera. Ils se désireront, mais c’est le désir des autres que Zulawski nous montrera crument, le désir sans amour sûrement, l’appellerait-on libertinage ? perversion ? Qu’en pense la jeune femme droguée qui vient de vomir et que l’on… bref… Le leur, leur désir, il sera décortiqué, tendu, contourné, creusé, frôlé, tandis qu’autour Dutronc fait le guignol (et du bon café, dit-elle). Ca frise un peu le mélo peut-être, sûrement, mais tant pis si ça cogne, si ça chiale, si ça souffre : ça existe. Est-ce que ça existe encore, ce cinéma-là ?
Et puis dans le métro des bourgeois punk (des bourgeunks ?) qui boivent du rosé pétillant (du Muscador, élu produit de l’année 2009, c’est écrit sur l’étiquette). La femme à foulard les regarde du coin de l’œil. Ca se donne des airs rebelles mais c’est mardi gras au Bon Marché après un passage chez Lidl pour acheter à boire : grotesque.
Et puis avant, à la librairie, l’achat des entretiens entre Marguerite Duras et François Mitterrand. “Est-ce qu’on peut parler ici de peur ?“, dit-il dans cette première page que je lit et qui confirme mon envie d’acheter le petit livre. (Ne pas oublier de parler du titre du deuxième entretien).