Juin 2013

Vendredi 28 juin

Quatre mois exactement, quatre mois d’une formation qui se termine ce vendredi. On n’en parlera plus ici, pour diverses raisons, sûrement parce que, tout simplement, c’est fini.

Et nous voici, d’un saut, ailleurs. Berlin. Enfin.

Jeudi 27 juin

Répéter. Répéter. Répéter. Répéter. Répéter. ad lib.

Mercredi 26 juin

J’aimerais que ce soit fini, j’aimerais passer définitivement à autre chose. Mais non. Dans deux jours la soutenance, point final à ce sujet qui se termine plutôt en points de suspension : il y aurait tant d’autres choses à dire.

Le tout balayé, revu, griffonné, répété et l’oral prend forme. Je le laisse mûrir jusqu’à demain et nous partons reprendre les habitudes d’avant, les expositions, les séances, les moments partagés.  À la Maison d’art et d’histoire du Judaïsme, exposition La Valise mexicaine, avec les photos de Capa, Chim et Taro prises durant la Guerre d’Espagne. Sur les petits clichés des Asturies, de Barcelone ou de Barcarès, je me demande si je ne vais pas, par hasard, croiser un visage qui me ressemble : celui de mon grand-père. Les gueules sont coiffées de béret, tristes, combattantes, amaigries, figées, les corps sont meurtris, fatigués, enragés, morts. Ils reviendront peut-être bientôt sous une forme littéraire qui dépassera je l’espère la simple esquisse que j’ai jusque là dessinée. On quitte alors cette réalité historique pour un monde moins réel, plus délicat, celui de Romain Kronenberg, et puis pour encore autre chose entre poésie et astrophysique, le cinéma de Manuella Morgaine. Jolie retour protéiforme dans l’art…

Mardi 25 juin

Pour le dernier examen écrit on plongea chez Hermès, déclinant un nom, un slogan, des idées, un croquis. Ensuite on respira, plus tard on soupira car à la MEP il y a toujours des choix que je souligne d’interrogations. Mais à la MEP il y avait aussi de très belles choses,  du noir et blanc évidemment et du Ferrante passé à la couleur.

Lundi 24 juin

Deux JL, oui deux. Le matin c’était Bourdieu (4 points) que soudain on déteste, Taylor (4 points) à propos de qui soudain on hésite, et puis le sentiment d’écrire des évidences (6 points) ou n’importe quoi (6 points).

Dimanche 23 juin

Un rayon de soleil, il est 20h04. La sociologie est un sport de combat, disait l’autre… Tu m’étonnes. Je me bats avec la sociologie depuis 48 h. Apprendre. Retenir. Surligner. Recopier. Analyser. Se passionner malgré tout, petit à petit, comprendre donc aimer.

Me revoici. Bel et bien. Les derniers examens approchent, demain c’est socio, vous l’aurez compris, sociologie des organisations, soyons précis. Après-demain marketing. Vendredi soutenance du mémoire. Vendredi c’est fini, c’est fini et on s’envole… en laissant derrière quatre mois intenses, passionnants, riches, frustrants peut-être un peu car les notes et les notions se sont entassées ; pas toutes dans mon esprit. Un virage, j’ai pris un virage, la route est joliment dégagée, le ciel aussi, le ciel qu’on prend vendredi pour Berlin. Bientôt je vous ferai lire autre chose, une nouvelle, une vingtaine de pages écrites, exercice stimulant, peut-être inachevé sous la contrainte du temps, peut-être réussi sous la contrainte du temps. Bientôt je vous montrerai d’autres images, galerie Vivoequidem, mes images parmi d’autres, presque anonyme parmi les presque anonymes.

Me revoici. Que ne vous ai-je dit depuis mon dernier passage (éclair) ? Que des belles choses : Les Apaches, L’Inconnu du lac, De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, les délicatesses au Palais de Tokyo (Elisabeth Clark, Oliver Beer, etc.) ou ailleurs (Pierre Leguillon), la Revue Gauche, magnifique Ange Leccia au Mac/Val, les 40 ans de W, Mad Men, etc.

Samedi 8 juin

On a vu passer 39 bougies qu’on a soufflé d’un trait net.  On a vu Julien Perez, Tip Top ! et un mémoire presque achevé. C’est le « presque » qui fâche toujours, on espère pouvoir se relâcher mais non, il faudra encore relire. Relire et puis apprendre, réviser, revoir, retenir, reprendre son souffle.

J