Jeudi 25 juillet

Et puis je retrouve les Mama girls, les cocottes, champ lexical emplumé, même la brochette était au poulet. Et toi la reprise ? Et toi ça avance ? Et toi pas trop dur ? Et les autres, des nouvelles ? J’avoue que je n’ai toujours pas lu ce que P m’a envoyé, que j’ai échangé deux pauvres phrases avec L, que j’ai lu ceci, que j’écoute différemment cela, que oui, ça a changé quelque chose, que le recueil de textes est toujours posé en évidence, que finalement des matières les plus difficiles que je garde de très bons souvenirs, que c’est comme ça qu’on avance de toute façon. On ne parle pas de Bernadette Lafont, pourquoi ?

Dans le métro, au retour, puisque il fait à peine moins chaud, certains sont accablés et puis voici qu’il monte et que je le regarde, partiellement, parce que des tatouages colorés dépassent de son marcel, de ses manches de chemisette finement rayées, de son bermuda beige, beige comme son style de garçon sage, chaussures bateaux bleues en suédine – sans chaussettes. Un carreau, un pique, un petit 108, ici ou là d’autres signes ou tatoos plus imposants comme sur le tibia : un visage qui pleure et un oiseau, joli graphisme qu’il doit regarder avec satisfaction quand il croise les jambes. À Chatelet le Goku de Dragon Ball Z sur l’avant bras de mon voisin a nettement moins d’allure ; mais il ne le voit plus quand il croise les bras.