Vouloir n’y pas penser c’est y penser encore.
p. 263
C’est un peu ça aussi, la lecture dans les transports, chercher dans les mots ceux qui glissent suffisamment pour ne plus vouloir ne plus penser à ce qui se passe autour, ça, cette femme qui parle très fort à son enfant, un ton condescendant, irritant, parce que l’enfant n’a pas pris les bonnes chaussures, ni la sucette, ni un tee-shirt. La femme qui lit Zweig cherche elle aussi les mots qui glissent, mais elle se retourne, cherche qui peut parler ainsi, cherche un visage pour savoir à quoi on peut ressembler quand on parle ainsi à un enfant qui ne répond rien.
Mon temps de lecture est plus long que d’habitude, aussi long qu’avant juillet, j’ai pris pour une fois le chemin de Neuilly, pour quelques visages et des échanges : Comment peut-on faire mieux ?