Vendredi 6 septembre 2013

L’une porte des tongs, un short en jeans très court. L’autre un débardeur, un short à peine plus long. Leurs tenues sont à l’été, mais dehors on ne sait pas trop. Lorsque les premières gouttes commencent à frapper la vitre du RER, elles se regardent vaguement, pas de parole, une moue légère. De l’indifférence. Elles n’ont pas idée des hallebardes qui frapperont leur destination peu après. Elles n’ont pas l’attitude de ce lycéen qui dans le bus s’écriera le soir : “P’tain, j’ai oublié ! J’devais acheter un camembert pour ma mère, ouais p’tain j’ai oublié… Ouais j’devais lui acheter un cœur de lion“. Sa mère il appellera, s’excusera platement, tout ça pour une embrouille qui lui a fait oublié le camembert. Un cœur de lion, vous vous rappelez ? Et moi j’hésiterai presque à rester pour le poulet.