À travers la vitre, les touches jaunes et oranges ne changent rien à l’affaire d’un paysage triste et froid (donc potentiellement beau ou photogénique, j’hésite), ce froid qui m’a surpris plus tôt. Dans le wagon la chaleur vient d’en bas, ça vous brûle au niveau des chevilles et une pensée émue est adressée aux ingénieurs qui ont pondu ce système ainsi qu’à ceux qui ont curieusement fait des sièges plutôt bas (simple impression ?). À travers la vitre il y a donc une évocation et je me dis qu’il faut que je voie le Voyage d’hiver de Vincent Dieutre ; je pense à Schubert mais je n’en ai pas sous la main, non j’ai Barthes qui parle de sa mère, d’une photo de sa mère enfant, Barthes qui parle de photo ça me point, comme il dit lui même. C’est ensuite que j’écouterai Vivaldi en parlant, moi, de photo ; dehors il commencera à faire nuit et je me perdrai un peu dans la concordance des temps.