Mardi 19 novembre 2013

Sur le petit carnet gris entamé le 1er novembre, il y a des mots qui n’appartiennent pas au présent, qui ne parlent pas du présent mais de ce séjour dans lequel je creuse, dans lequel je puise quelques gouttes de souvenirs. Je cherche les émotions, les goûts, les odeurs, les sons, les sourires, les phrases, les paysages. Je repense alors aux paroles de Tanguy Viel sur la difficulté d’arrêter le flux des images pour écrire. Me voilà au milieu du pur paysage qu’il évoqua, notion qu’il me faudrait vérifier avant de l’écrire ici, je risque le hors-sujet, le contresens, le silence gêné quand on me demandera “mais c’est quoi exactement ?“.

Et puis sur le courrier que je déplie, au milieu des informations que je connais déjà sur moi, il y a un numéro. Le début d’autre chose encore, d’autre chose qui n’est pas quelque chose d’autre, une continuité.