Vendredi 17 janvier 2014

Il est tôt, l’enfant dans la poussette mange un morceau de pain d’épices. Je lis Barthes, il parle de sa mère, justement : “... alors que, contemplant une photo où elle me serre, enfant, contre elle, je puis réveiller en moi la douceur froissée du crêpe de Chine et le parfum de la poudre de riz.“. À ces/ses souvenirs se joignent les miens, liés au pain d’épice. C’est à l”école maternelle. C’est le goût particulier que je n’ai jamais vraiment apprécié. C’est le goûter ; elles nous servaient un yaourt nature avec. Je ne sais pas si c’est un souvenir ou un rêve très ancien, comme certains rêves qui m’accompagnent depuis toujours, mais dont l’invraisemblance est nette. Il parait qu’avant 6 ans on n’a pas de souvenirs, je ne sais pas si c’est vrai, je ne cherche même pas à savoir. Mais j’aimerais pouvoir me rappeler les passages où Barthes parle de sa mère.

L’après-midi, avec F et C, Anders Petersen nous frappe de ses noirs et blancs. C’est pourtant, peut-être, la moins “petersenienne” des photos qui me retient. Hambourg, 1965, 5 garçons devant un mur.

Le soir on signe. Tu me passes le stylo ?