Les enfants rentrent de l’école. Ils portent dans des boîtes en plastique transparent une feuille, un insecte de couleur sombre. Je crois aller prendre le bus, mais peu habitué aux horaires précis je ne sais pas que, finalement, je rejoindrai la station de métro Kitaoji à pied. Dans le métro ce sont d’autres enfants, d’autres tenues plus strictes, uniformes (adjectif / nom). L’un lit Tintin au Tibet, un autre souffle sur un moulin à vent sans doute fabriqué le matin, conservé sagement dans le sac toute la journée ; je me demande alors si ceux du même âge, en France, ont ce genre d’occupation dans les transports en commun.
Demain il devrait pleuvoir, porteront-ils ce même bermuda ? Les collégiennes auront-elles ce pull sans manche au “St Agnès” brodé ? Que pensera cette jeune fille quand elle découvrira le sens du mot “PLAYBOY” de lettres rouges cousu sur son sac à dos gris clair ?