Lundi 13 octobre 2014

“Le tombé de rideau est approximatif. La faute m’en revient, ayant mal calculé les dimensions de la porte, du tissu, et leur rapport : le velvet bave sur les côtés mais repousse l’air au sol en forment 1 tapon. Parfois, désœuvré en hiver, je passe la main pour apprécier les arrivées d’air froid qui ne manquent pas, malgré ces dispositifs de défense, de faire irruption dans le domaine ; avec 1 sorte de frisson, je goûte l’incurie du monde non moderne et de la France elle-même, avec son bâti de siècles inadaptés au temps présent.”

Thomas Clerc ; Intérieur.

Erik B ayant parlé de jubilation sur ce réseau social bleuté qui finalement traine sa viralité jusque ici, je décidai enfin de m’emparer du livre sus-cité, dans la bibliothèque de la VK, à la lueur d’un moment sans ordinateur, tandis que le dîner se préparait dans divers offices. L’ouvrage faisait chevet de ton côté du lit depuis presque un mois et je me souvenais vaguement de furtifs chapeaux et autres bruits courants sur la qualité de l’ouvrage lors de sa sortie. Dès les premières lignes, je fus emporté dans cet intérieur douillet, précis, pertinent, pétillant, drôle, oh tellement drôle que je regrettai qu’arrivât le dîner, regret éteint par l’arrivée de l’auteur lui-même, toujours autant pertinent, pétillant et drôle, accompagné de ses acolytes, moins moustachus mais tout autant pertinents, pétillants et drôles, osant donc donner dans ce journal un indice et un bref témoignage des moments délicieux partagés ici.