On pourrait parler du visiteur québécois, de la séance photo-clafoutis, du tee-shirt à fleurs, du vin espagnol. Mais il était question ce jour-là de parler d’ici : notre maison, l’habitat, là où l’on vit. Questionner son “chez-soi” est un exercice intéressant, et me voici donc à parler de ses particularités, de son intelligence, de ses merveilleux détails, de l’horizon qui ne se limite pas à un ciel aperçu derrière une fenêtre, de cet environnement sans lequel les baies vitrées n’auraient pas le même usage, du grand écart tout japonais entre cette architecture contemporaine et le quartier “campagnard”, de la limite, des limites entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’espace privé et l’espace public, d’une certaine non-japonéité du lieu par ses transparences à l’opposé du verre cathédrale qu’on impose ailleurs, d’un évident rappel à l’architecture traditionnelle locale, de ma méconnaissance des usages architecturaux dans d’autres pays, de cette question des espaces partagés et du vivre ensemble qui revient toujours et que l’on connait à Ivry. Évidemment on en vient à parler de cette esprit de communauté, des dîners entre voisins, du partage et de la proximité, des relations qu’on peut de plus en plus qualifier d’amicales, mais il est déjà trop tard quand j’apporte les clafoutis, le journaliste est reparti.