Vendredi 15 avril 2016

Pralus. L’une des vendeuses parle de Tahiti avec un type immense, la chevelure bouclée et blonde – vous avez dit surfeur ? Soudain, trois ou quatre mots en japonais, et, heureux d’entendre cette langue, je pousse une sorte de petite rire un peu bête, en tout cas surprenant, pour eux comme pour moi. Ils se tournent très brièvement vers moi puis poursuivent, tandis que l’autre vendeuse emballe ma brioche – c’est-à-dire celle que j’ai achetée – en glissant le mot aka (rouge) dans leur conversation sur la problématique du bronzage en milieu faiblement iodé (ou fortement, je ne sais plus, bref…). Alors j’interroge, et elle me répond que oui, mais qu’elle n’est pas retournée là-bas depuis trois ans.
C’est donc comme si le Japon, la veille d’y revenir, me tendait la main (malgré le cliché parisien du croque-monsieur dans une brasserie), puisque les deux expositions du jour m’ont entraîné vers ses deux maîtres incontestés, Araki et Moriyama. Force ou tristesse, couleur ou noir-et-blanc, je regarde tout cela avec émotion et intérêt, cherchant chez eux et dans leur photographie quotidienne voire boulimique, des réponses à mes propres questions.

(Et puis le regard de cette statue du musée Guimet, JG, la Seine, SO, le ballon multicolore qui vole dans la station grise, “vous avez échappé à la pluie”, SR, RG et family, F/J/J, etc.)

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