Jeudi 29 juin 2017

Sur l’écran 16/9 Samsung aux couleurs étrangement délavées, la carte de l’Île-de-France est parsemée de marqueurs : l’une de mes missions en cours va m’entraîner ici ou là, autour de Paris ou intra-muros. Je ne sais pas encore ce que je photographierai, je ne sais pas encore que je m’étonnerai ou m’agacerai de constructions dorées, colorées, biscornues, vaines, fascinantes, inaccessibles, immenses, avec bien sûr parfois ni étonnement ni fascination, juste de l’indifférence, l’œil dans le viseur et puis c’est tout. Je ne sais pas encore non plus que je bougonnerai de ces façades de palaces gâchées par des véhicules noirs et rutilants – et l’on pourrait alors parler du Japon, où les voitures ne polluent pas (visuellement) les rues, sauf quand leur chauffeur pratique l’un des sports nationaux : le stationnement en double-file.

Le retour en France est donc décidément un voyage incessant, plus loin que la petite couronne parisienne, puisque récemment on glissa vers Fontainebleau, on s’embarqua pour Tours et l’on s’emballa pour Nantes, l’amitié nous faisant pousser des ailes, des ailes ou des ailerons puisque enfin nous nageâmes dans cet océan étonnement chaud sur cette côte pornicaise que je découvris. Enfin l’océan !