Les images imprimées dans deux petits livres et récupérées ce mercredi donnent à voir autre chose. Oh bien sûr il en manque, la sélection a été dure, contrainte par l’objet standardisé, mais les voici qui essayent de donner un sens, qui cherchent un sens ; ou peut-être ne cherchent-elles qu’à être elles-mêmes, c’est-à-dire les souvenirs nets d’une aventure, d’un ailleurs, d’un regard sur ce qui m’entourait. Je ne cherche surtout pas à me détacher, surtout pas, et revoir les images sous cette forme donne — continuer de donner — corps et force à ce qui a été.
Je pense en permanence à cette phrase de Gilles Clément : Le paysage, c’est ce qui reste en mémoire quand on ferme les yeux. Il me faut donc poursuivre et bâtir encore, à partir de ces souvenirs photographiques, un paysage. Un paysage kokoro ai-je noté dans mes brouillons, en hommage à cette petite phrase de Y sur mes souvenirs kokoro. Ou plusieurs. Paysages kokoro.