Mardi 24 octobre 2017

Il est 13h36. J’ai vaguement avalé une part de quiche et une autre de flan dans une boulangerie du boulevard Raspail et je pense que c’était trop gras et que je vais m’assoupir. Il m’envoie un message où il s’excuse d’avoir été une déception. Il a lu le texte de jeudi dernier, tentant dans cette langue qui n’est pas la sienne d’attraper ce qui pourrait lui appartenir ou ce que je pourrais lui avoir laissé comme signe. Il ne sait pas, qu’à la place du Adios, il y a eu un paragraphe, dans une langue qu’il comprend et dans laquelle j’ai tenté d’écrire quelques mots, une idée plus précise, un mouchoir blanc qu’on secoue, avant de tout effacer. Tout effacer car ce n’est pas ma langue, ce n’est pas celle qui me permet, ici, d’offrir une prose en étant absolument certain du sens donné ou caché et de la musique des phrases. Alors je lui dis que non, il n’était pas le mot “déception”, mais le mot “sourires”, ceux qu’il m’a donnés, jusqu’au dernier jour triste, avant qu’il sache avec quel état d’esprit je repartirais.