Le petit garçon et la petite fille sont derrière moi. Il a peut-être cinq ans, pas plus. Elle ? Trois ? Ils sont sales, très sales, parlent cette langue que je ne connais pas, jusqu’à ce que le non-verbal s’impose lorsqu’elle pose sa main sur l’ouverture de ma poche de jeans, là où se trouve mon téléphone, glissé juste avant. Son frère l’engueule, c’est le mot, mais je suis autant choqué qu’attristé, l’esprit envahi par des pensées confuses et le sentiment terrible que les clichés sont durs à gommer.