Il est assis. Il esquisse un mouvement pour se lever en s’appuyant sur cette canne qui ne l’accompagnait pas les fois précédentes, en particulier lors de cet entretien en novembre où il m’a raconté qu’autrefois il était libraire. Il venait de découvrir Barjavel ; il lit toujours plusieurs livres en même temps.
Je lui dis de rester assis. On vient de m’apprendre qu’il a trouvé un logement, alors lorsqu’il me dit qu’il va mieux et je sais de quoi il parle : pas de sa santé. Je le regarde, je trouve qu’il a maigri et il me raconte son bonheur et la surface immense qu’il partage enfin. Il dit espoir. Il dit qu’il faut toujours y croire. Il dit qu’il va faire un potager sur la terrasse.