Célébrer. Puisque, parfois, et peut-être même toujours, on regarde les dates. Hier, j’avais écrit un courriel, bref, forcément trop bref, car comment exprimer en un envoi immatériel ce qu’on devrait dire à ses parents le jour de leur cinquante ans de mariage ? Il y aurait tout à dire donc il n’y a rien. Ce journal même, engoncé dans sa manie de la concision, dans une certaine sécheresse évitant les débordements et les explosions, creuse soudain la question : Comment exprimer ?
Ce soir, nous sommes là, quelques-uns, ceux qui ont pu, dont un nouveau visage, et c’est finalement un peu pareil, peut-être qu’il n’y a rien à dire, puisque l’on n’a jamais exprimé, puisque on est là, en guise de preuve.