Alors, au petit matin, tandis que la lumière explose déjà littéralement sur Tokyo, trainer les valises qui semblent racler sur le bitume japonais malgré leurs roulettes, subissant quelques soubresauts et la multiplicité des sols. Elles contiennent l’indispensable, deux paires de chaussures et peut-être, après bilan, trop de vêtements. Elles contiennent des achats personnels ou quelques cadeaux : céramiques dont la fragilité se frotte à mon inquiétude, bambou léger, tissus colorés, gâteaux qui surprendront quelques palais pas habitués… Elles contiennent aussi, bien évidemment, les métaphores qui prennent aisément place ici : des souvenirs, un soulagement, une pointe de tristesse, une boîte de fatalisme, l’amertume de ne pas rester jusqu’à samedi pour honorer cette histoire.