Il n’a aucune de ces marques distinctives du corps qu’on note au premier coup d’œil, la structure imposante, la démarche veloutée, la belle gueule consciente de son effet, le soupçon de déhanchement qu’on met dans un coin de sa tête pour y repenser plus tard…
Mathieu Riboulet ; Lisières du corps
Bus 3. Ils sont déjà là, impatients. Ils sont, pour certains, déguisés et c’est pour cela que je devine que nous allons au même endroit. Il y a ici ou là une fragilité dans la manière de se transformer, dans la présence d’un seul détail qui offre une incongruité. On remarque pour certains un manque d’investissement, on ne peut pas les en blâmer, ils ont un âge où l’argent de poche c’est un léger surplus pour quelques chocolatines, trois clopes, et un ticket de cinéma. Bientôt, ils rejoindront la foule des milliers de visiteurs fans de culture japonaise, c’est à dire forcément d’un pan, d’une vision, d’une découpage, d’un étiquetage de ce qu’on appelle culture japonaise. Alors au cours de la journée, la question est en boucle : Qu’est-ce qui fait Japon ?