Dimanche 21 octobre 2018

Tu passes le muret pour aller photographier le pont de pierre à travers les feuillages ; il te faut éviter les déchets humains, les détritus. Ton corps habillé de sombre est alors une ombre sur les images que je prends. Nous reprenons notre marche, la discussion enjambe un autre muret, celui d’un silence qui couvait, celui d’une parole qu’il fallait délivrer.
Plus tard, seul au parc d’attraction baigné sous le soleil, nos esprits faits ombre, les cris de joie ou de peur transpercent dans leur animalité ce qui nous fait hommes bouleversés, bouleversés par les mouvements brusques, par ce qui nous échappe et que l’on croyait installé, par ce qui froisse les évidences.
Plus tard, alors au téléphone, revenu à de basiques histoires de tournevis et d’abat-jour avant que l’ampoule ne claque pour nous replonger dans la pénombre, je dis cette date qui en était une autre.