Mardi 23 octobre 2018

E souffrant, R toussant, Z dansant, je m’arrête devant les panneaux et voit l’horaire de Girl, qui remplacera ma solitude par des images en mouvements. Le temps d’un aller-retour qui m’emplit de joie à l’idée de retourner au cinéma et m’y voilà. Le film est beau, gracieux, dur, frôlant le visage de Lara, caressant ses pieds meurtris, affrontant son sexe, interrogeant son être d’adolescente en quête de soi, s’agrippant à son corps tournoyant comme les manèges de dimanche d’où s’extrayaient des cris dont on ne savait pas si c’était de la frayeur, de la joie, ou des cris d’espoir : la fin des haut-le-cœur.