Dimanche 28 octobre 2018

Le réel, c’est quand on se cogne.

La phrase est de Lacan. Elle est dans le livre de Laurent Binet dont je dévore les dernières pages sur ton canapé. Elle est là. Nous sommes là. Dans le réel. On s’y cogne. Moi d’un côté. Toi d’un autre. Les uns contre les autres. Contre des murs, contre des absences, contre des émotions. Les mots, le matin, ont été difficiles. Il n’y en aura pas d’autres. Nous n’y parviendrons pas. Nous laisserons la journée s’imposer, imposer son rythme et ce que nous sommes, ainsi que nous sommes ensemble. Depuis hier, je dors beaucoup. Le corps est fatigué. Peut-être, au matin de ce dimanche parce qu’il y a eu ces excès rieurs, puisque nous avions tant ri.
Le dimanche s’endormira. Pas tout de suite. Pas de mots. Dire autrement ce que l’on sait.