Samedi 16 avril 2022

Alors je prends le temps. Toute la journée. Pour me préparer, prendre un double expresso en terrasse, prendre le tram et traverser le pont Chaban à pieds sous le soleil, retrouver E et G puisque l’heure de rendez-vous n’était pas précise, parler du travail de G, déjeuner au soleil après que S nous a rejoints, finir l’édition de ce qui sera imprimé et montré, écrire un texte ou quelque chose qui s’en approche, boire une bière avec E, regarder la pièce d’Olivier Crouzel et rentrer à pieds.

Ainsi, comme je le dirai au téléphone à E mais ne le répèterai pas en le(s) retrouvant plus tard, je passe un excellent samedi. Cela vient du rythme, conjugué avec l’aboutissement du travail – même si c’est un aboutissement inabouti en quelque sorte en attendant d’aller plus loin.

Cela vient du rythme de la journée, oui.

C’est le premier jour de mes vacances, aussi. Mais le travail n’est pas tout à fait derrière moi. Il fourmille trop pour me laisser en paix si vite. Il ne me laisse pas le temps. Comment le prendre, le temps ? Il est où, le temps qu’on peut prendre ? Dans quels recoins de mon agenda ? de ma tête ?