La chanson s’incruste, depuis quelques jours, dans les hauts parleurs et dans la tête. C’est à se demander comment on peut passer à côté de ça, durant des années, cette chanson d’Ornella Vanoni dont la Casa bianca avait été ritournelle entêtante et l’est encore parfois.
La chanson est un rendez-vous qui ne vient pas. Elle l’attend. Elle dit qu’elle fait une erreur, mais elle l’attend, dans toute cette mélancolie étrange qui se détache de la langue italienne.
Il y a le plaisir pour moi de chanter, d’articuler “rivedere te“, d’appuyer ici ou là. Il y a ces mots que je ne retiens pas malgré cette boucle : ça tourne, ça tourne. Il y a dans cette langue ce qui me me ramène à toi et cette histoire d’amour que nous ne sommes pas. Et puis soudain il y pleut.