Mercredi 4 janvier 2017

Shimogamo. La foule est là pour un improbable match de “foot” typique de l’époque Heian, il y a un millier d’années environ. C’est une forêt de bras, avec au bout un appareil photo ou un téléphone portable, qui est le spectacle principal pour moi, toujours autant interrogatif sur cette présence de l’Histoire frisant le folklore, même si, un peu au fond du sanctuaire, le petit bras d’eau est un recoin calme où l’on vient humidifier des papiers sur lesquels, je suppose, apparaissent des vœux et quelques chose de gracieux dans l’ambiance générale.

Le film du soir, モヒカン故郷に帰る, choisi dans les rayonnages en raison de l’acteur principal, Ryuhei Matsuda, vu ici ou là (et même à 15 ans chez Mishima pour un premier rôle sulfureux dans Taboo), passe de l’habituelle question des relations entre les générations (le jeune punk galérant à Tokyo retournant, avec sa copine enceinte, sur l’île où vivent ses parents) à des scènes plutôt burlesques pour se terminer dans un humour étonnamment noir lors de la mort du père. Rafraichissant.