Je monte dans la berline noire, il est beau, jeune, bien habillé et me demande quel genre de musique je veux écouter. Mes oreilles se posent sur ce qui sort des hauts-parleurs et mon regard sur l’écran où s’alignent des pictogrammes : c’est Shakira dans Radio Latina. Évidemment je lui dis de laisser cette musique parfois en boucle chez Patricio. Soudain, j’y suis encore, et je sens sous mes pieds le sable et dans mes doigts la poussière.
Le temps de traverser Paris et c’est ainsi que les cartons s’entassent avec l’idée de les ouvrir, trier, sélectionner, distribuer, garder, donner, chérir, vendre et diminuer la hauteur du tas. Le nouvel horizon, c’est un ensemble d’immeubles blancs qui laissent une place suffisante au ciel vers l’ouest et c’est aussi ça, un mur blanc et des boîtes marron, dont le contenu semble plus inaccessible que les nuages.