Le petit garçon joue avec deux petites voitures sur l’une des étagères de la galerie, sous la joie débordante de sa grand-mère qui dépose dans la deux-chevaux décapotable des dés de fromage et des exclamations aux modulations mièvres. Elle n’est pas très attentive au fait que le petit garçon me dérange pour regarder les ouvrages posés là, ni à l’ambiance plutôt feutrée au milieu des œuvres, principalement photographiques, d’artistes japonais, dont Yosuke Yajima, mon coup de cœur, un coup de cœur qui durera toute la soirée, au fil des galeries de Saint-Germain où l’on vernit avec des bulles dans des verres en plastique les expositions qui devraient réchauffer visuellement ce mois de novembre. Toute la soirée car, en dehors du travail d’un autre photographe d’un autre continent car africain (zut zut son nom ?), le reste est majoritairement d’un ennui terrible, n’apportant ici qu’un jugement à l’emporte-pièces et le début d’un doigt pointé sur l’éducation du petit garçon.