Son portrait, pris le 6 août 2017, est parmi les images faites imprimer hier et récupérées quelques heures plus tard. Je pose le tirage parmi d’autres éparpillées, que j’aime tant, comme celle de H dans son petit appartement, ou ce souvenir de K qui est toujours resté caché. Je prends cet ensemble en photo et lui envoie en lui écrivant : “Je t’ai imprimé. Tu seras peut-être dans une exposition, seulement si tu es d’accord. Je travaille sur quelque chose c’est flou…“. Il me répond deux heures plus tard : “Elle est bien cette photo ! Oui je suis d’accord.”
Elle est très bien cette photo. Il y est beau malgré un cadrage très serré. Il ne sourit pas et me regarde. Je crois que nous nous étions rencontrés la veille.
Cela pourrait s’appeler Continents ou quelque chose comme cela mais ça je ne le lui dis pas : je me demande si ma photographie peut ainsi embrasser le monde, infiniment grand, jusqu’à l’intime.