Lundi 6 juillet 2020

J’avais pas la grosse tête mais j’avais beaucoup d’ego. Je pensais que vraiment, j’étais sur terre pour quelque chose. Je le pense toujours, mais je pense que c’est pour une toute petit chose, une petite chose qui dure… une petite musique.
::: Jean-Luc Verna

Il est tard. J’écoute cette émission dont tu m’as parlé entre 14h et 15h30, puisque j’ose ici exprimer le fait que oui, de 14h à 15h30, je m’étais octroyé ce moment avec toi, dans une liberté horaire qui s’impose aussi des moments plus propices pour se concentrer sur le travail, tard le soir ou hier, voyez-vous ça.
J’avais un peu insisté, je crois, pour que nous nous voyions aujourd’hui. Je voulais te voir, te parler, être seul avec toi, toi que voilà donc dans ce mouvement dont tu parleras, celui d’être “demandé par les autres”.

Je t’avais demandé et tu m’as parlé de Verna et de Chiha, c’est-à-dire de ce qu’ils avaient eu à dire sur les mensonges et les mathématiques. Tu m’as dit ce que tu avais à en dire, des mensonges et des mathématiques, dans des phrases un peu à l’emporte-pièce, dans une vision toujours à toi, qui souvent inverse, déplace, propose, sans pour autant s’envoler dans l’irréalité. C’est pour cela, sans aucun doute, qu’on te demande : pour t’écouter.
Je t’ai dit les souvenirs de leur présence et de l’émotion qu’il m’évoquent, dans une espèce de name-droping de surface. Hyper-émotif, avais-je dit en riant. Les émotions sont-elles trop fortes, effaçant ce qu’il pourrait rester d’autre, ou bloquant ce qui pourrait remonter des profondeurs, ou bien encore, avant qu’elles cèdent leur place, freinent-elles ce qui pourrait s’y installer ?