Elle se couche sur la tombe, le vent se lève, et il y a alors cette reprise de Nirvana, un chœur d’enfants peut-être, c’est doux. La chanson est un souvenir d’une autre période. Je sais que je ne sais pas le sens des paroles. With the lights out, it’s less dangerous.
Elle se couche sur la tombe d’un amour qui n’a jamais existé pour elle. On peut voir une métaphore dans cette phrase. On peut voir une prosopopée dans le vent. On peut aussi aussi ne chercher aucun sens et essayer de se libérer de tout ce qu’il se passe, de tout ce qu’on nous dit ou ne nous dit pas. Here we are now, entertain us.
Avant il y a eu un autre film, et puis ensuite il y a le début d’un autre, un Garrel. Il lui faudrait une salle de projection, un autre lieu que mon appartement la nuit, il lui faut l’espace-temps du cinéma sans les lumières ni le moyen de tricher en cliquant pour avancer et puis il faut du monde autour, éparpillé sur les fauteuils rouges inconfortables d’un vieux ciné parce qu’il faut aussi que ça passe par le corps. Qu’est-ce-que tu veux que je fasse de ce film, là, seul ? Comment veux-tu que je l’affronte ? Les images sont belles, immensément belles, parfois sur une route les blancs sont brûlés et la nuit est d’une profondeur inégalée, ça explose, ça explose mais c’est trop, il n’y a ni son ni mots, que des images en mouvement dans notre nuit à tous, et ce silence rend alors insupportable le vide autour de moi. I feel stupid and contagious.