Parfois, je ne comprends pas. Je lis le texte qui résume le tout en quelques fragments limités par un nombre de caractères prédéfinis, et je n’arrive pas à m’y accrocher, à l’intégrer. Je comprends les mots bien sûr mais sans voir ce qu’il y a derrière, ou au cœur : peut-être que je ne vois que la contrainte de faire rentrer des années de travail d’un artiste dans ce texte. Peut-être que je lis en oubliant ce qui précède, il y a de ça aussi. Là, exposition Absalon Absalon, c’est pareil, je lis, je ressens une sensibilité, mais quoi ? Sous la nef du CAPC, je ne sais pas exactement ce que l’exposition, et les textes qui l’accompagnent, veulent me dire. Je ne m’en inquiète pas, je suis habitué. Je sens qu’on veut me donner à percevoir quelque chose que l’on n’a pas forcément besoin de comprendre, et que l’on est là pour être là. Je vis cela comme un expérience sensorielle, comme un défi à mon impatience peut-être. C’est confus. Je sens que c’est puissant, qu’il faut être là, pour déplacer ses limites en pénétrant dans ses petites constructions blanches.
Peut-être que je n’aurais pas dû écrire ce texte 4 jours plus tard, et que ma mémoire me joue des tours.
A l’étage, il y a toujours cette belle exposition sur des architectes de Taïwan, c’est généreux, malin, léger, mais nous y restons peu, elle est encore en moi. J’aime tant cette impression qui nait d’être là, même brièvement, et de connaître déjà ce que je vois.
Et puis on empilera des briques de plastique. J’accepte de me prêter au jeu, pour construire je ne sais quoi, mais il y a là, peut-être, trop d’enfance perdue.