Il est 8h53 et je photographie les pages de mon passeport. Bientôt, lorsque le nouveau sera prêt, dans quelques semaines, on m’en séparera. Disparaîtront les tampons chiliens, péruviens, kenyans, turcs et surtout les années japonaises, celles qui ont succédé au premier été et au premier hiver. Ainsi je vois les traces des départs du pays : 24 juillet 2012, 20 octobre 2013, 8 juin 2014, 4 novembre 2014, 30 mars 2015, 10 novembre 2015, 20 mars 2016, 10 novembre 2016, 1er mai 2017, 26 avril 2018. Je vois le déchirement du 1er mai 2017, et je ne sais pas si j’y vois l’avenir.