Il n’est pas 18h13, il est un peu plus tard ; nous nous retrouvons. “J’ai du temps et un livre“, m’as-tu répondu quand je t’ai prévenu.
Je donne toujours mes rendez-vous ici, il y a toujours de la place et nous choisissons une terrasse où le service sera efficace. Tu as du temps, mais pas tant, tu files au théâtre, c’est à 20h. Je me dis qu’ainsi je pourrai voir C, il joue à l’Arlésienne depuis qu’il est arrivé, et ce soir au basket ; demain il repart.
C’est la photographie qui a été le lien entre toi et moi, il y a des mois, et nous voilà enfin. Entre la photo et le théâtre il y a le cinéma dans ce que nous racontons, ainsi ce film que j’irai voir demain, ceux qui t’ont vu grandir, ainsi ce Breillat, souvenir de février 2004 pour moi. Olivier Steiner aussi, intervient dans nos paroles. C’est un monde là sans être là, “mon ancienne vie” je dis souvent en souriant. Samedi j’irai au théâtre, peut-être t’y verrai-je dans la foule impatiente et sur mon agenda j’ai griffonné des dates.