Comment rendre hommage à l’amitié ? Quels mots fonctionnent dans l’été, quand on se dit « A bientôt » ?
Comment, ensuite, dire celui qu’on ne connait pas et dont on ne sait pas exactement si on aime entièrement sa présence ? Lui-même, n’est-ce pas qu’il m’a, quelque part, attendu ? Il pourrait être des pages, une description plus ou moins appuyée de ses chaussures, de son bracelet, du lieu qu’il a choisi, ou de l’audace qu’il a de demander si l’on peut s’installer ici malgré tout. Et puis il y a son regard – ses yeux et comment il a vu ce que je montre, ce que je dis de moi. Il a le goût d’un peut-être un peu lointain, le sourire qu’il faut, et sans doute un discours trop immense pour moi, comme une vague, comme une vague parce qu’après tout c’est l’été.
Enfin, Tillmans, enfin ! Des heures. Je m’imprègne. J’aurais voulu m’arrêter avant, au paragraphe précédent, au mot « été ». Mais c’est impossible. Que faire de ça, immense ? Qu’en dire et… oui, qu’en faire ?
