J’aurais pu faire un paysage flou, légèrement flou, pour rendre hommage à Gerhard Richter. Vous vous seriez frotté les yeux, vous auriez sûrement compris que non, c’était normal, voulu. J’aurais pu montrer d’autres choses pour lui rendre hommage, lui l’artiste aux formes multiples, même celles qu’on n’a pas vues dans cette rétrospective qui n’en est pas donc pas vraiment une : il y a une espèce d’oxymore dans une rétrospective incomplète.
Parce que souvenez-vous, Beyrouth, les photographies peintres, des centaines de photographies peut-être. Absentes.
J’aurais pu montrer autre chose, de la couleur bien sûr, de la couleur mais où ? Ah oui, en bas, tout en bas, petites taches sur le parvis…
Plus tard Rohmer et les couleurs de Mondrian cette fois, pour ses attachantes Nuits de la pleine Lune, mais je ne sais absolument plus ce que je voulais dire sur ce film… Je ne vais tout de même pas parler de la choucroute de la radieuse Pascale Ogier, des costards bavards de Fabrice Lucchini, ou du regard triste du beau Tcheky Karyo.