Mercredi 18 février 2015

Kobé. Située à seulement 1h de train de Kyoto, la ville dont le nom me fait immédiatement et tout le temps penser au tremblement de terre m’était inconnue. Osaka, plus proche et plus grande, suffisait pour voir des gratte-ciels. Kobé, pourtant, nous était vantée par Y pour son dynamisme, sa modernité…

La première image de Kobé (une fois passée celle de la gare et du bureau d’information municipal et après s’être retourné pour comprendre sa situation géographique, là, joliment logée contre les montagnes) fut une boutique au nom de Saturdays où l’on pouvait aussi bien y acheter des planches de surf qu’y boire un café assis sur un immense banc. Spacieuse, jolie, usant intelligemment de la chaleur du bois et de l’éclairage, on se dit tout de suite “ah ouais, ça c’est autre chose, c’est ça le Kobé dont on parle !”…

Ensuite ? Son port et les silhouettes d’un certain bric-à-brac architectural, les traces du tremblement de terre, cette ridicule construction de Gehry et Ando, Chinatown qui n’est plus ou moins qu’un hymne à la bouffe, cet homme qui fait la manche – image, je crois, inédite au Japon – , ses quelques tours avec inimitable panorama sur les collines ou sur la baie, cette autoroute en pleine ville au bord de laquelle on rebrousse chemin, tant pis pour le musée préfectoral… et puis cette avenue interminable que tu compares à celles de Dallas.

Alors on sort de la ville, direction Arima onsen. Bêtement, sur le trajet qui grimpe là haut, on a les yeux rivés sur nos petits écrans pour travailler un peu le japonais, comme si finalement, déçus par la ville (et par notre visite trop improvisée), on n’avait plus rien à attendre, même pas du paysage.

L’idée, à présent, c’est donc, d’y revenir sous le soleil.

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