Blonde sous l’éclairage coloré de l’arrêt du tramway, je pense que je pourrais la prendre en photo. Et puis elle sort son téléphone, shoote ceux qui, au loin, collent des affiches électorales sur les piliers gris de la petite ceinture, sans honte, avec plutôt une certaine allégresse, peut-être cette excitation de ceux qui savent qu’ils ne devraient pas faire ça, que c’est interdit, mais que leur jeunesse leur permet tout. Plus tôt, d’autres, plus âgés – des dizaines d’années de service – avaient mis une cravate, été allées chez le coiffeur, mais j’étais arrivé trop tard.