Mardi 25 août 2014

J’attends alors que la pluie cesse, ou à défaut qu’elle ne soit plus que gouttelettes. Au bain, comme si la pluie y était pour quelque chose, la zone habituellement habitée de quelques deux roues est étrangement vide, et une femme me conseille plutôt de me garer là, à l’intérieur, un peu plus à l’abri. Une fois à l’intérieur, une majorité d’Occidentaux au babil nederluxien : deux barbotant à l’extérieur et surtout un groupe de quatre aux serviettes de bain disproportionnées et aux va-et-vient grégaires, comme aimantés, dont l’un semble handicapé d’un tic sonore qui m’attriste, imaginant les difficultés liées à ces grognements en pointillés. J’imagine surtout, souriant, qu’un tour-operator gay réalise des croisières sur le lac Biwa avec sortie nocturne à Kyoto et passage obligé par le funaoka onsen. C’est au moment de repartir, presque secs et se rhabillant, que l’ambiance devient espagnole, marque du bronzage à l’appui. Un extrait du livre de Dominique Noguez dont tu termines en ce mardi la lecture et dont j’avais lu quelques pages lors de nos vacances, dont un passage sur les bains publics, tomberait alors à point nommé, mais je vous laisse plutôt imaginer.

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