Depuis l’Europe, les shungas, les estampes érotiques japonaises, semblent être des « objets » presque communs. Mais il n’en est rien et y consacrer une exposition au Japon est un événement (lire à ce sujet l’article de Philippe Pons dans Le Monde). Nous arrêtant devant le musée, un « Oh tiens si on allait voir ça aujourd’hui ! » nous fait pousser la porte du musée où se tient l’exposition-événement-ohlala que nous avions, de toute façon, l’intention d’aller voir. Or, c’est dimanche. A l’intérieur, c’est coude-à-coude et touche-touche – champ lexical corporel bien adapté -, et donc l’on fait la queue – hum… – à pas lent pour voir de près toutes ces images habituellement sous le manteau, un manteau duquel dépassent ici les sexes démesurés. Voilà qui change des minettes en petite culotte à la vue de tout le monde dans les supérettes… le Japon n’étant pas à une contradiction près.
Il n’était jamais venu. Son visage, sa réserve, étaient toujours là-bas, chez lui, chez eux. Ce soir, agréable surprise, il accompagnait D et K pour la projection du soir, le cercle amical et resserré dans lequel nous nous trouvons tous les quatre, ou tous les cinq si l’on ajoute A, étant tout à fait apte à l’y laisser entrer. Le film, Maborosi (幻の光), le premier Kore-eda, agréable surprise, nous emporta du côté de Wajima, village côtier dont on reparlerait ici 3 semaines plus tard.
