Nous sommes une communauté de désirs, non d’action.
Cette phrase d’Annie Ernaux, bien que sortie du contexte du livre – les supermarchés – tombe assez bien en ce jour où l’on se retrouve, discute, écrit quelques mots sincères et maladroits sur un livre de condoléances. Ce regroupement n’est qu’une petite action par rapport à ce que nous aimerions tous, désirons tous, a minima l’application simple du “Tu ne tueras point” (et surtout pas pour ça). Derrière ce désir se glissent pourtant mille-et-uns désaccords, qu’on évoque à la fin du déjeuner, qu’on se renvoie debout dans cette salle de classe…
Au onsen, on cherche ensuite la quiétude, et dans ce bain extérieur qui me convient, je souris autant des paroles entre le petit garçon et l’adulte (“C’est un onsen ? – Oui… un onsen, c’est un super sento“) que de la joie d’avoir compris ces deux phrases et demi (la troisième, qui commençait par l’idée que c’était près de sa maison, ayant été arrêtée dans sa compréhension par un flot soudain trop important de mots).
Et puis le film du soir : “Throw away your books“, de Shuji Terayama, folie babacoolo-punk de 1971 commençant par une scène magnifique. (→ Réfléchir plus tard à placer les mots désir et action)