Nouveau trajet matinal via le tramway, histoire de changer, après tout pourquoi pas, après tout… Bondé durant deux stations, puis allégé. Je me plonge alors dans la lecture, et puis soudain, au bout d’une page, je réalise qu’au dehors, il y a autre chose qu’habituellement : de la lumière, de la vie. Il n’y a pas le sombre des tunnels, la lumière artificielle des stations, l’ambiance éternelle qu’il fasse beau ou mauvais temps, nuit ou jour. Dehors ça respire, et j’ai l’impression moi-même de respirer un peu mieux, de ne pas être encore en sommeil. De ne pas encore être en apnée ?
Lorsqu’on se retrouve, la journée a passé, il fait nuit, il y a des lumières et de la vie, beaucoup de vie, celle de ce quartier qu’on fréquente si peu. On y cherche un bar puisque l’on a du temps avant le film, un lieu qui fait envie. Enfin sur l’écran, c’est également inhabituel, c’est l’Afrique, un film africain. Touki Bouki, le meilleur film africain de tous les temps, a dit JLB. Coloré, fou, africain dans ce que j’imagine être l’Afrique à cause de tout ce que j’en ignore, Touki Bouki m’évoque la folie des JLGodard des années 60 tandis que Joséphine Baker continue sa rengaine… Pariiis Pariiiis Pariiiiis.