Mercredi 16 septembre 2015

Tout d’abord ce n’est rien, un mouvement insignifiant, quelque chose comme une fêlure sur l’ivoire d’un mur, une craquelure sur un os. Je ne sais pas comment je m’en aperçois, une babiole peut-être qui bouge, les bibelots qui s’ébrouent près de la baie vitrée, quelques points de poussière dans la lumière de l’air. Silencieusement, subtilement, cette chose se développe et suit son cours, elle circule sans relâche.

Michaël Ferrier ; Fukushima, récit d’un désastre.

Mardi 15 septembre 2015

Et c’est donc en voyant une sauterelle au mimétisme presque parfait agrippée à une tige, que l’état rogné des fleurs fut expliqué.

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Lundi 14 septembre 2015

Je regarde ses yeux, à quelques centimètres des miens, proximité inédite, presque troublante. Elle regarde mes dents, débitant au fur et à mesure de son avancée dans l’exploration de mes gencives des numéros en japonais et en anglais, cette langue indo-européenne semblant fournir, par sa prononciation à la japonaise (ouane, tou, souri, foh, faïvu, sikousou…) des références purement médicales et n’étant donc nullement liée au fait que l’homme, profession dentiste, lui avait demandé de parler en anglais pour faciliter notre conversation, homme de bleu vêtu tandis qu’elle portait une blouse en tissu assez épais d’un vert presque inexistant, homme dont les yeux, tout aussi noirs, au-dessus (ou en-dessous, vu de ma place) d’un carré blanc recouvrant une grande partie de son visage, étaient un peu plus tôt tout aussi proches – proximité inédite, presque troublante – pour l’inspection de mes dents, me permettant une nouvelle remarque sur le fait que les hommes ici se taillent les sourcils et que lui, de surcroît, les épile partiellement (peut-être même en comptant ouane, tou, souri, foh, faïvu, sikousou…).

Un peu plus tôt, j’avais revu le cochon rose.

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Dimanche 13 septembre 2015

On sonne. Quand j’ouvre la porte, l’homme devient figé, bouche bée, aucun son ne sort de sa bouche face à mon visage souriant, frisant de plus en plus l’éclat de rire au fur et à mesure que la scène, semblant durer une éternité, se prolonge. Son “you speak english ?” finalement bafouillé ne sert alors à rien, puisque qu’il se met à me parler en japonais, nous laissant 1 semaine pour répondre à ce questionnaire de recensement.

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Samedi 12 septembre 2015

Quand la ville arrive, bien que ses paysages me captivent, je plonge dans le livre à la couverture blanche, comme si ce n’était pas le jour pour autre chose que les montagnes et la mer, des dentelles de rochers, ce Pacifique plus bleu que tout, l’horizon net baigné d’un soleil franc, les toits aux éblouissantes tuiles vernissées… et ce bar à Katsuura frappé par mon fou rire.

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Vendredi 11 septembre 2015

Ton anniversaire, ce jour, raison principale de notre venue ici, ce port, cette baie et derrière le Pacifique. Ciel bleu, légère brume là-bas. Grincement du ponton, chant des rapaces qui commence dans un trait et finit en modulation, onomatopées des corbeaux, bruissement des branchages lorsque les singes s’y promènent, cri d’un héron cendré ou d’une mouette. En face, au-delà des vagues, les verts se multiplient, les voici encore baignés de lumière en cette fin d’après-midi, lumière rasante qui dorait déjà, à notre retour de la plage, les bétons, les bouées, les rouilles ou le large chapeau du pêcheur.

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Jeudi 10 septembre 2015

Je vous ai invité parce que je trouve que vous devez avoir vu cela, même si vous vous ennuyez.

Junishirô Tanizaki ; Le goût des orties.

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Mercredi 9 septembre 2015

Correspondance. Le typhon a annulé quelques express, et ce n’est pas à Owase que l’on change de train, mais à Matsusaka, plus tôt, plus au nord, plus loin de la mer. Le boulevard qui fait face à la gare est bordé d’arcades vieillissantes, de façades décrépites, d’abandon, de l’absence totale de renouveau sauf cette petite boutique de céramiques et de thé s’employant avec gentillesse à nous faire acheter quelque production locale. Il règne une atmosphère sinistrée, une immense tristesse et les fantômes d’une certaine jeunesse partie pour les grandes villes nous regardent sûrement en souriant, tandis que l’on déjeune au-dessus de l’office de tourisme – puisque il y en a un – dans un café 40 ans d’âge (peut-être moins, peut-être plus) encore dans son jus. 800 yens le repas du jour.

Quelques heures de paysages plus tard, nous voici arrivés à destination, Mikiura, village de 600 âmes sur une baie qui lui donne son nom. La vue depuis notre guesthouse est magnifique ; heureux les singes qui en profitent tout au long de l’année… Mais ils font comment, les singes, pour faire leurs courses ? #mamieSupérette.

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Lundi 7 septembre 2015

Il reste encore des expériences à faire au Japon, comme celle d’aller chez le dentiste, mais je ne sais pas, alors, que le rendez-vous suivant sera encore plus intéressant. Le reste de la journée fournira un autre lot d’inhabitudes : transformer la chambre en bureau et le sous-sol en chambre, déjeuner entre amis et aller ensuite à Osaka fouiller dans les occasions du rayon photo et ordi, avec en passant à Fushimi l’image furtive d’une petite fille sur une balançoire à travers la vitre du train, ce qui signifie qu’il y a là un jardin d’enfants au bord de la voie ferrée et donc peut-être une image à faire.

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Dimanche 6 septembre 2015

Alors, au lieu de “devenir autonome”, je lis “devenir automne”. La pluie aurait cet effet là, aussi, de nous rendre poète malgré nous ?

Bref… Vous reprendrez bien un petit cake ?

Vendredi 4 septembre 2015

L’étonnante absence de rapaces à Demachiyanagi mais des libellules, telles toutes celles qui s’agitent au-dessus du champ en face de la maison pour faire concurrence aux oiseaux. Le visage rieur qui nous avait accompagné à Teshima et les éclats de rire du déjeuner. Les ouvrages compulsés à la bibliothèque de l’Institut français pour chercher la lumière et rire en feuilletant une nouvelle fois ce joli “Au Japon ceux qui s’aiment ne se disant pas Je t’aime”. L’exaspérante petite musique en boucle pour acheter des kiwis au supermarché. Et Augustin Berque.

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Jeudi 3 septembre 2015

Alors, décidant d’économiser environ 200 yens, j’achetai un passe métro pour la journée répondant au nom poétique de 京阪市地下鉄1dayフリーチケット, incluant donc pas moins de trois “alphabets” sur les 4 avec lesquels la langue japonaise jongle au quotidien, sans qu’on sache pourquoi a eu l’idée de coller ce “1day” en anglais entre les kanjis (métro de Kyoto) et les katakanas (free ticket), sans qu’on sache d’ailleurs, en définitive, pourquoi la langue japonaise fait tout pour nous compliquer la tache dans son apprentissage et son usage.

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Et aussi : du moisi, le plaisir de déjeuner avec Nath W, la pluie, la perte du passe durant le deuxième trajet en métro réduisant à néant l’économie de 200 yens avec une dépense finalement plus importante et le tirage de 157 photos format carte postale.

Mercredi 2 septembre 2015

Dès qu’un endroit n’est pas très propre on se dit que “ce n’est pas très japonais, ça”. Ce n’est pas très japonais, là, sous et sur ce banc. Pourtant je m’y assieds ; plus loin ce n’est pas mieux. De l’autre côté de la rivière, un son de shamisen, derrière moi le fleuriste où, quel dommage !, ils ne vendent plus ces plantes aux feuilles en forme de papillon, fleurs-avion envolées, et dans le ciel pas un oiseau.

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Dimanche 30 août 2015

La maison avait été l’objet d’une description lors d’un déjeuner puis sur trois pages. Dans la lueur du soir qui, décidément, est le sujet du moment, — la lumière ! la lumière ! —, on visite cet endroit rempli d’histoires et — disent-ils, ils les ont entendus, c’est certain — de fantômes. On reviendra sûrement de jour, quand les fantômes sont plus discrets, pour désherber proposè-je, sans savoir que la semaine filera aussi vite que les autres. On reviendra sûrement de jour, avec plaisir, pour parler de quoi, de tout, d’économie, de la mousse, des pins et de l’ombre peut-être encore.

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Samedi 29 août 2015

Dans leur maison, transformée en mini marché aux puces, la pénombre est de rigueur, mais l’adjectif sombre ne sied qu’à la lumière, car les rires sont nombreux. A l’étage, une lueur inconnue m’interpelle, là-bas, en face, au faîte du mont Hiei. On s’interroge, bien sûr, incendie ou quoi, jusqu’à ce que tout s’éteigne et que, soro soro, l’on reparte, vers le bain.

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Le mot du jour : hashira (poteau)

Vendredi 28 août 2015

Alors au détour d’une recherche, je m’enfonce dans des dossiers recopiés à la hâte il y a 14 mois. Des gigas et des gigas encore sur cet ordinateur croulant sous les images et les images, souvenirs de 2011, 12, 13, des rues à Prague, des murs à Nogent, de la brume dans la Somme, des vaches en Saintonge, dont je ne peux, semble-t-il, m’éloigner. Et puis te voilà, comme sortant de l’écran, rapportant d’Onomichi des ginkan daifuku* croquant comme un soleil. A propos de soleil, vous avez vu cette pluie d’orage qui m’est tombée dessus ?

* Pâte de riz fourrée au kumquat confits

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Jeudi 27 août 2015

Le cabanon est une structure légère presque invisible, toiture métallique largement teintée de rouille. Posé sur l’herbe d’un vert pluvieux, il abrite un long tuyau jaune enroulé et un récupérateur d’eau de la même couleur, assorti également à la zone podo-tactile à droite. Un seau bleu ciel et un panneau de signalisation d’un bleu plus soutenu complètent la gamme de couleurs d’une scène à dominante neutre puisque l’on peut voir des serres en second plan et plus loin des maisons marronnasses – permettez-moi l’ajout de ce suffixe – au toit anthracite. Le ciel est à peine bleu, et c’est bien le problème car j’attends que le soleil, situé à ma gauche, veuille bien apparaître afin d’éclairer un peu le dit cabanon et d’offrir un peu de relief à tout cela. L’attente est finalement trop longue et je pars en maugréant après cet interminable nuage, tandis que les démangeaisons perdurent ; quelques minutes plus tôt, en tongs de rigueur pour pédaler en liberté, je me réjouissais pourtant, les pieds dans l’herbe d’un parc, de ce tableau noir (plus très noir), de ces parasols hommage à John Batho et de ces girafes multicolore tendance camouflage.

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Mercredi 26 août 2015

Voici qu’alors à peine assis mais déjà plongé dans le petit cahier de japonais, le bus tourne à droite, chemin inapproprié et pour cause, ce n’était pas le bon bus, dans lequel j’étais monté par un mélange de bêtise et d’inadvertance et pourtant avec l’improbable certitude que l’un ou l’autre c’était pareil.

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Mardi 25 août 2014

J’attends alors que la pluie cesse, ou à défaut qu’elle ne soit plus que gouttelettes. Au bain, comme si la pluie y était pour quelque chose, la zone habituellement habitée de quelques deux roues est étrangement vide, et une femme me conseille plutôt de me garer là, à l’intérieur, un peu plus à l’abri. Une fois à l’intérieur, une majorité d’Occidentaux au babil nederluxien : deux barbotant à l’extérieur et surtout un groupe de quatre aux serviettes de bain disproportionnées et aux va-et-vient grégaires, comme aimantés, dont l’un semble handicapé d’un tic sonore qui m’attriste, imaginant les difficultés liées à ces grognements en pointillés. J’imagine surtout, souriant, qu’un tour-operator gay réalise des croisières sur le lac Biwa avec sortie nocturne à Kyoto et passage obligé par le funaoka onsen. C’est au moment de repartir, presque secs et se rhabillant, que l’ambiance devient espagnole, marque du bronzage à l’appui. Un extrait du livre de Dominique Noguez dont tu termines en ce mardi la lecture et dont j’avais lu quelques pages lors de nos vacances, dont un passage sur les bains publics, tomberait alors à point nommé, mais je vous laisse plutôt imaginer.

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Dimanche 23 août 2015

Soudain de la musique, là-bas, pas très loin, en bas de la côte peut-être ; j’imagine des lumières, des sourires, des enfants, des danses, j’imagine que cela accompagne parfaitement le sujet de la conversation téléphonique, j’imagine mais ne verrai pas, pourtant cela pourrait faire quelques images de plus, mais il y en a déjà tant.

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Samedi 22 août 2015

Cette chambre arrondie avec de grandes baies qui s’ouvrent sur un parc, où repose ma grand-mère, dans une vieille bâtisse où ma mère me dit que je suis née – dans cette même chambre.

Le parc, autour – où elle est assise, sur un banc – et nous autour.

Par terre, sur un rebord, ou un trottoir étroit, un premier souvenir, sous l’avancée d’un toit, où je vois, tenant la main de ma grand-mère, un petit oiseau mort par terre.

Frédérique Soumagne ; Extrait de la liste interminable des lieux, espaces
et divers endroits rencontrés dans ma vie

Ce livre dans une enveloppe à bulles accompagné de dessins d’enfants et d’une carte. Une lettre de quatre pages écrites à la plume. Un “Petit carnet de Lectoure pour notre ami Arnaud” et une carte postale PADC. L’amitié m’attendait au retour des vacances ; déjà la journée avait été jolie, surtout à Kurayoshi.

Vendredi 21 août 2015

Il y a dans la moquette des hôtels quelque chose de triste, comme un mauvais goût poussiéreux. Celui du matin, pour un café, malheureusement sans la mer ou un autre horizon derrière les baies. Celui du soir, pour le o furo, malheureusement sans âme, sans amusement, sans coucher de soleil. En plus il pleut. Et puis je tends le porte-clefs à l’enfant qui sourit ; le bonheur vient des autres quand il ne vient pas des lieux (dont cette pelouse qui entoure la maison, maison qui aurait dû faire l’objet d’un texte, remisé sous un coude).

Jeudi 20 août 2015

Alors on ferme les livres et l’on va au musée. Shoji Ueda, poésie familiale et photographique sur dunes de sables.
Puis au bain public, le même qu’hier, plonger dans l’eau, plonger dans l’autre et ses tout autres habitudes : les trois enfants jouent, ce n’est pas moi au même âge.

Mercredi 19 août 2015

On le sait désormais : ce n’est pas qu’Internet est sans scrupule, c’est que créant de l’irréversible, il est sans remords possibles.

 

Tout ça m’emmerde, pour le dire crument, parce que ça m’est rentré dans le corps directement hier, à la République, et que quand je ne suis pas au bord des larmes je maugrée, râle, tempête, gueule. Je sais , ce sont des balles qui ont éclaté la tête de douze personnes hier dans le onzième, et moi je suis vivant, mais ce qui m’est entré dans le corps, porté par le son mat des kalachnikovs filtré par les iPhones, c’est l’irrémissible faillite du monde qui pourtant, en principe, depuis Auschwitz, devrait ne plus trop faillir, et qui n’a jamais cessé de le faire, parfois allègrement, même si je sais, au fond, ou plus exactement si je découvre que je sais depuis longtemps que la faillite est l’horizon du monde.

Patrick Boucheron, Mathieu Riboulet ; Prendre dates.

 

Mardi 18 août 2015

Mais la ville, un jour, de fond en comble fut bouleversée par l’arrivée inopinée qu’on annonçait à son de trompes dans nos murs de “quelqu’un”, de quelqu’un, d’un jeune homme de vingt-cinq ans au plus, beau comme le jour, beau comme les dieux, beau comme on n’avait jamais rien vu d’aussi beau (la rumeur s’en portait garante), qui cheminait les pieds nus lentement le long du boulevard de la gare, sous une robe de bure, l’ivoire de son visage couronné d’un simple ruban ébène et encadré d’un auréole d’or, tel qu’on imagine saint François ou saint Antoine de Padoue eux-mêmes, à croire que l’une de leurs statues avait quitté son socle et l’église un moment, pour courir les rues, et si l’on eût demandé à ce baladin ce qu’il cherchait, il eût répondu simplement qu’il venait chez nous embrasser son frère.

Marcel Jouhandeau ; Mémorial IV – Apprentis et garçons

 

 

Du lundi 17 au samedi 22 août 2015

Au bout d’un nombre trop important de minutes et de kilomètres, un choc : j’ai oublié mon appareil photo. Il faut des heures pour se faire à l’idée, pour digérer cette idiotie. Un acte manqué ?
Il n’y aurait pas forcément eu beaucoup d’images à faire, mais vous me connaissez, il y aurait eu beaucoup d’images faites.
Il y aura tout de même quelques images prises avec la tablette et le téléphone, le mont Daisen bien sûr et l’élégance de sa courbe ; le musée Shoji Ueda et la sobriété de ses angles ; les deux réunis.
Il y aurait eu des images de montagnes, la beauté sans fard du sanctuaire de daisen-ji, les moindres détails de la maison au fond des bois et de tout ce vert qui l’entourait, des myrtilles, un poney, des jeux d’enfants peut-être, la voiture de location, les immeubles au milieu des rizières, un peu la mer. Il n’y aurait pas eu la couleur rouge-sang du coucher de soleil du mardi, vu depuis le onsen. Il n’y aurait pas eu ton visage surpris en voyant M, là, oui là, non mais c’est incroyable.