Évidemment dans le métro du retour il y a de quoi écrire ici, cette femme trop maquillée endormie sur les sièges bleus, et cet(te) androgyne, moue et regard droit sous les cheveux longs. Je repense à ce qu’elle m’a dit, mon éclat de rire face à cet air détaché en m’annonçant l’incroyable, puis mon impassibilité face à la deuxième nouvelle, encore plus incroyable, je repense à cette journée, à la liste écrite en orange qui m’attend à la maison, cette liste de ce qu’il faut faire demain, je suis sûr qu’au milieu j’oublierai quelque chose, que la liste ne suffira pas et pourtant j’ai éliminé un élément, j’ai biffé sur mon avenir proche ce dossier d’inscription à envoyer, c’est tellement vain, je ne pourrai pas préparer l’impossible en une semaine, surtout avec les jours qui viennent, rappelons-nous la fable, rien ne sert de courir, alors un jour je partirai à point, sur un plateau d’argent je leur donnerai ce qu’ils veulent, tous les recoins de ma vie estudiantine, professionnelle, bénévole voire personnelle… Bref, en attendant les compétences et les acquis, pensons d’abord aux vacances et aux confettis : contrepet approximatif.