À mon retour du Mali, j’avais cru comprendre que l’homme n’est rien ni personne. Et j’aurais pu aussi bien dire qu’il était tout.
Et la femme de ce roman, ne fut-elle personne ? Exista-t-elle ? Et l’homme, le narrateur, qui est-il ? Lui ou un autre ? Un peu lui, certes, malade du sida, ce sida qu’il l’a déjà emporté quand le livre parait, ce livre où la mort frappe dès la première ligne, mais pourtant livre de vie (l’ivre de vie, dirait Cixous), une vie (tumul)tueuse, etc. Le Paradis, titre posthume, est refermé. Comment ai-je pu penser un seul instant que ça ne ressemblait pas à du Guibert ?